Le Soudan annonce que 31 personnes ont été tuées dans des affrontements tribaux dans la province du Nil Bleu.
Au moins 31 personnes ont été tuées dans des affrontements tribaux qui ont repris samedi dans une province du sud du Soudan, selon les autorités, ce qui constitue la dernière effusion de sang dans un pays en proie à des troubles depuis le coup d’Etat militaire d’octobre.
Les combats entre les groupes ethniques Hausa et Birta dans la province du Nil Bleu ont été déclenchés par le meurtre d’un fermier en début de semaine, selon une déclaration du gouvernement local vendredi dernier.
Les affrontements se sont poursuivis samedi après-midi malgré le déploiement de troupes supplémentaires dans la région, selon le Comité des médecins du Soudan, qui suit les violences dans le pays.
Le gouvernement local a déployé les forces militaires et paramilitaires de soutien rapide – ou RSF – pour ramener la stabilité dans la région. Les autorités ont également imposé un couvre-feu nocturne et interdit les rassemblements dans la zone où les affrontements ont eu lieu.
Les affrontements ont également fait au moins 39 blessés et endommagé quelque 16 magasins dans la ville de Roseires, selon le gouvernement local.
Le groupe médical a déclaré que davantage de blessés ont été amenés aux hôpitaux samedi, dans un contexte de pénurie de médicaments d’urgence et de survie dans la province. Il a appelé les autorités de la capitale Khartoum à aider à l’évacuation des blessés pour un traitement avancé.
La violence s’inscrit dans le cadre du chaos qui règne au Soudan depuis que les militaires ont pris le pouvoir en octobre, écartant le gouvernement de transition qui dirigeait le pays depuis qu’un soulèvement populaire a forcé le renversement de l’autocrate de longue date Omar el-Béchir en avril 2019.
Le coup d’État a bouleversé la transition du pays vers la démocratie et a soulevé des questions sur la capacité des dirigeants militaires à apporter la sécurité dans les zones très étendues du Soudan. En avril, des affrontements tribaux ont tué plus de 200 personnes dans le Darfour ravagé par la guerre.