Le pape nomme à des postes clés au Vatican
Le pape François a procédé samedi à des nominations clés au sein de la bureaucratie vaticane récemment réformée, en nommant de nouveaux adjoints pour le bureau de la doctrine et en confirmant la femme la plus haut placée du Saint-Siège au poste de numéro 2 du bureau du développement.
Les nominations sont parmi les premières depuis que François a publié le mois dernier sa révision tant attendue de la Curie du Vatican, ou bureaucratie, qui agit en tant que gouvernement central pour l’Eglise catholique forte de 1,3 milliards d’habitants.
Francis a promu l’Irlandais Monsignor John Kennedy à la tête de la section discipline du nouveau Dicastère pour la doctrine de la foi, qui gère les cas d’abus sexuels du clergé. Dans une interview de 2019 avec l’Associated Press, Kennedy a déclaré que le bureau avait vu un « tsunami » de cas provenant de régions du monde qui n’en avaient pas signalé auparavant.
L’italien Monseigneur Armando Matteo, actuellement sous-secrétaire du bureau et professeur de théologie fondamentale à l’Université pontificale Urbaniana de Rome, le rejoint en tant que secrétaire de la section de la doctrine parallèle du dicastère.
Le puissant département est dirigé par le cardinal jésuite Luis Ladaria, qui, à 78 ans, pourrait prendre sa retraite à l’expiration de son mandat de cinq ans en juillet.
François a également confirmé la nouvelle direction du bureau du Vatican pour le développement humain, qui regroupe les départements du Saint-Siège responsables des réfugiés, de l’environnement, de la charité ainsi que de sa réponse COVID-19. À la tête de ce bureau se trouve le cardinal canadien d’origine tchèque Michael Czerny, un jésuite comme François qui a récemment été envoyé par le pape en Ukraine et dans ses zones frontalières en signe de solidarité avec les réfugiés fuyant la guerre.
Son adjointe est l’Italienne Sœur Alessandra Smerilli, économiste et femme la plus haut placée au Vatican en tant que secrétaire du dicastère. Smerilli a assumé des responsabilités croissantes au cours des deux dernières années après avoir aidé à diriger la réponse du Saint-Siège à la pandémie.
Tous deux, ainsi qu’un troisième responsable dont la nomination a été confirmée samedi, le révérend Fabio Baggio, avaient été nommés à titre intérimaire après que François eut révoqué des responsables clés l’année dernière et plus récemment refusé de renouveler le mandat du cardinal ghanéen Peter Turkson, récemment nommé chancelier des académies pontificales des sciences et des sciences sociales.
Après neuf ans de travail, François a publié le 19 mars son plan pour la bureaucratie du Vatican. Pour la première fois, il autorise explicitement les laïcs – y compris les femmes – à diriger les dicastères du Vatican, impose à certains fonctionnaires une limite de mandat de cinq ans renouvelable une fois et donne un poids institutionnel à son comité consultatif sur les abus sexuels commis par le clergé en l’incorporant au Dicastère pour la doctrine de la foi.
Un responsable de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Emer McCarthy, a salué la nomination de Kennedy, tweetant samedi : » C’est un bon jour pour la .sauvegarde « .