Le NPD dénigre l’interdiction des acheteurs étrangers promise par Erin O’Toole, la jugeant insuffisante.
Les néo-démocrates veulent que les Canadiens sachent qu’ils sont les plus durs dans la campagne électorale du 20 septembre 2021 contre les acheteurs étrangers.
Le NPD a publié une déclaration critiquant le projet du chef conservateur Erin O’Toole d’interdire les achats de maisons par des étrangers.
Le programme électoral du Parti conservateur du Canada promet d’interdire aux étrangers qui ne vivent pas ou ne déménagent pas au Canada d’acheter des maisons pendant une période de deux ans.
Sur les médias sociaux, M. O’Toole a déclaré que les acheteurs étrangers de maisons seront interdits « s’ils ne prévoient pas de vivre ici ».
Pour les néo-démocrates, ce n’est pas suffisant.
Dans une déclaration faite jeudi (19 août), le NPD a déclaré que le plan de M. O’Toole « laisse… [a] une échappatoire massive pour les spéculateurs immobiliers étrangers « .
« En d’autres termes, un spéculateur étranger peut contourner l’interdiction en prétendant qu’il a l’intention de déménager au Canada à un moment donné dans l’avenir, sans fournir de détails ou d’échéances « , affirme la déclaration.
De plus, « le plan d’O’Toole est inapplicable et ne fera rien pour s’attaquer à la spéculation immobilière étrangère ».
La déclaration poursuit en disant que le leader du NPD, Jagmeet Singh, pour sa part, imposera une taxe de 20 pour cent sur les achats de maisons par ceux qui ne sont ni Canadiens ni résidents permanents.
Les acheteurs étrangers sont également dans la ligne de mire des libéraux fédéraux dirigés par le Premier ministre Justin Trudeau.
Dans le budget de 2021, le gouvernement Trudeau a introduit une taxe de 1 % sur les maisons appartenant à des étrangers, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
En avril de cette année, Keith Stewart, économiste à la Real Estate Board of Greater Vancouver, a souligné que la « grande majorité » des maisons sont détenues par des personnes vivant au Canada.
Ces propriétés sont détenues soit par des propriétaires-occupants, soit par des personnes qui investissent dans ces maisons et les louent, a expliqué l’économiste de la REBGV lors d’une entrevue téléphonique avec l’Office de la protection du consommateur. Straight.
Le point de vue de Stewart : une taxe sur les propriétés autres que celles appartenant à des résidents du Canada est une « mesure plutôt marginale ».
En ce qui concerne les propriétaires étrangers, la part des non-Canadiens dans les achats de maisons en Colombie-Britannique n’a cessé de diminuer depuis 2016.
C’est l’année où le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique a imposé une taxe sur les acheteurs étrangers, un prélèvement qui a ensuite été augmenté et élargi par le gouvernement NPD de la Colombie-Britannique qui lui a succédé.
Selon les chiffres compilés par la B.C. Real Estate Association, les acheteurs étrangers ne représentaient que 1,4 % des maisons vendues dans la province en 2020.
Cela s’explique en partie par les restrictions imposées aux voyages internationaux en raison de la pandémie de COVID-19.
Les chiffres mis à jour de la BCREA indiquent que, bien qu’il n’y ait presque pas eu d’étrangers enchérissant sur des maisons, le prix moyen d’une résidence en Colombie-Britannique a augmenté à 781 561 $ en 2020, marquant une augmentation de 11,6 pour cent par rapport à 2019.
De même, dans une déclaration faite le 18 août, M. Singh, du NPD, a invoqué la » nécessité de chasser les gros investisseurs » du Canada, un pays qui s’enorgueillit de son multiculturalisme.
« Personne ne peut gagner une guerre d’enchères contre des investisseurs aux poches profondes qui cherchent à faire des profits, pas à construire un quartier », a déclaré M. Singh.