Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 explose dans les communautés autochtones du Canada
Juste avant les fêtes de Noël, les communautés autochtones du Canada avaient été épargnées par les ravages de la variante Omicron, hautement contagieuse, du virus COVID-19, avec moins de 1 000 cas dans tout le pays – mais la situation s’est inversée et le nombre de cas a explosé.
On compte actuellement 1 559 nouveaux cas actifs dans les communautés des Premières nations du Canada, contre 888 le 23 décembre, tandis que le nombre de décès a malheureusement encore augmenté pendant les vacances.
Cinq autres décès sont venus s’ajouter au bilan des vies perdues à cause du virus et de ses complications. Le nombre de décès a encore augmenté, passant de 559 la semaine dernière à 564 depuis le début de la pandémie.
Les statistiques restent préoccupantes alors que le virus s’installe dans les communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits, en raison des craintes entourant les variantes Omicron et Delta du virus. De nombreuses provinces ont adopté de nouvelles restrictions en matière de santé et de sécurité publique dans le but de freiner la propagation du virus, en grande partie en raison des craintes suscitées par la variante Omicron, qui se propage rapidement dans les communautés d’un océan à l’autre.
Dans une déclaration, le Service des Autochtones du Canada a ventilé les chiffres par variante : 3 144 cas alpha, 16 cas bêta, 162 cas gamma, 8 222 cas delta, 2 100 cas indéterminés et 224 cas omicron.
148 cas omicron se trouvent dans les communautés des Premières nations de l’Est du Canada et 76 cas se trouvent dans les communautés des Premières nations de l’Ouest du Canada. Omicron a été détecté dans un total de 24 communautés des Premières Nations.
Selon les Services aux Autochtones du Canada, le taux de cas actifs déclarés de COVID-19 chez les membres des Premières Nations vivant dans les réserves est en baisse depuis la mi-janvier 2021 et a atteint son point le plus bas au cours de la première semaine d’août, soit 84,2 cas pour 100 000. Depuis lors, il a recommencé à augmenter et se situe actuellement à 198,9 pour 100 000, soit deux fois le taux respectif dans la population canadienne générale.
Il y a toutefois des nouvelles positives : le taux de létalité du COVID-19 chez les membres des Premières nations vivant dans une réserve représente 69 % du taux de létalité dans la population canadienne générale, et 97 % des personnes vivant dans des communautés indigènes au Canada qui ont été testées positives au COVID-19 se sont rétablies.
L’Alberta a poursuivi sa tendance inquiétante, puisque le nombre de cas dans cette province a continué à augmenter, atteignant à nouveau 14 538 nouveaux cas de COVID-19 cette semaine. L’Alberta a été la première province du Canada à supprimer toutes les restrictions liées au COVID-19 dans la vie publique l’été dernier.
Le Manitoba et la Saskatchewan ont également été durement touchés, la charge de travail de la Saskatchewan ayant encore légèrement augmenté pour atteindre 13 828 nouveaux cas. Le Manitoba a également connu une augmentation des cas actifs de COVID-19 avec 12 224, soit une nouvelle hausse par rapport au 23 décembre.
Le Québec peut se vanter d’avoir plus de 1 000 cas actifs dans les communautés indigènes, avec 1 640 cas, soit près de 400 de plus que la semaine dernière.
Avec l’arrivée rapide du froid, les autorités encouragent les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées à se faire vacciner, à faire des rappels et à contribuer à freiner la propagation du virus. Le lavage des mains, la distanciation sociale et le port de masques sont primordiaux lorsque la distance sociale ne peut être maintenue.