Le comité d’éthique de la Chambre des communes demande l’arrêt de la collecte de données sur les téléphones portables en raison de problèmes de confidentialité
Le comité d’éthique de la Chambre des communes estime que les projets de l’Agence de santé publique visant à collecter des données à partir des téléphones portables de millions de personnes, afin de comprendre les habitudes de déplacement pendant la pandémie de COVID-19, devraient être interrompus.
Le comité a adopté lundi une motion demandant au gouvernement de suspendre les plans visant à étendre la collecte de données de localisation des téléphones portables jusqu’à ce qu’il soit convaincu que la vie privée des Canadiens ne sera pas affectée.
Les membres du comité ont tenu une réunion d’urgence pendant les vacances d’hiver du Parlement après que l’Agence de la santé publique ait publié un avis indiquant son intention d’étendre la pratique de collecte de données.
Les députés conservateurs, du Bloc Québécois et du NPD siégeant au comité ont soulevé des préoccupations relatives à la protection de la vie privée, mais les députés libéraux ont souligné que les données recueillies sont anonymes.
John Brassard, porte-parole conservateur en matière d’éthique qui siège au comité, affirme que la motion signifie que le premier ministre devrait maintenant suspendre la proposition d’étendre la collecte des données des téléphones portables de millions de personnes.
L’Agence de la santé publique, qui n’a pas fait de commentaire immédiat, a déjà déclaré que les données de localisation provenant des tours de téléphonie mobile seraient dépourvues d’identifiants personnels.