Le Canada veut planter jusqu’à 320 millions d’arbres par an pour atteindre l’objectif de deux milliards d’arbres
OTTAWA — Le gouvernement prévoit de planter jusqu’à 320 millions d’arbres par an pour atteindre l’objectif du premier ministre de planter deux milliards d’arbres supplémentaires d’ici 2030.
Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a lancé jeudi une campagne de recrutement afin de trouver des planteurs d’arbres – y compris des agriculteurs, des communautés autochtones et des organismes sans but lucratif – pour planter des millions d’arbres supplémentaires par année.
Cette initiative fait suite à de vives critiques concernant les retards dans le plan de plantation d’arbres qui avait été promis par le Premier ministre lors de la campagne électorale de 2019.
Une demande d’accès à l’information de la Presse canadienne a révélé que, jusqu’à la mi-novembre, seulement 8,5 millions d’arbres avaient été plantés — moins de la moitié d’un pour cent des arbres que Trudeau avait promis de mettre en terre.
Lors de l’élection de 2019, Justin Trudeau a promis de planter deux milliards d’arbres en 10 ans.
Natural Resources attribue ce lent démarrage à un manque de semis, qui peuvent prendre entre deux et trois ans pour pousser.
Elle a publié jeudi une feuille de route pour atteindre son objectif, qui prévoit de planter 60 millions d’arbres l’année prochaine, puis 100 millions en 2024, 200 millions en 2025 et 320 millions en 2027, 2028 et 2029, pour un coût pouvant atteindre 355 millions de dollars par an.
Le gouvernement a réservé des fonds pour un « volet de plantation massive » destiné aux organisations qui s’engagent à planter au moins 500 000 arbres. Il a également lancé un appel à propositions dans le cadre du « volet de plantation urbaine et suburbaine » pour les groupes qui pourraient planter au moins 10 000 arbres.
« La plantation d’arbres est un élément important de notre plan visant à lutter contre le changement climatique, à protéger la biodiversité et à créer de bons emplois », a déclaré M. Wilkinson.
Mais les partis d’opposition ont critiqué les retards du programme, accusant le gouvernement – qui a répété l’engagement de planter deux milliards d’arbres lors du discours du Trône de 2020 – de ne pas tenir sa promesse.
Dan Albas, ministre fictif conservateur de l’environnement et du changement climatique, a déclaré qu’avec des milliards de dollars des contribuables affectés à cet engagement, il est incroyablement préoccupant que moins d’un pour cent de l’objectif des libéraux en matière d’arbres ait été planté au cours des deux dernières années.
« Les libéraux de Trudeau adorent fixer des objectifs et s’engager à faire de grandes promesses, mais lorsqu’il s’agit de faire le travail difficile, ils ne tiennent pas leurs promesses », a-t-il déclaré.
Les deux milliards d’arbres supplémentaires représenteraient une augmentation de 40 pour cent du nombre d’arbres habituellement plantés au Canada, y compris par l’industrie forestière, et couvriraient une superficie deux fois plus grande que l’Île-du-Prince-Édouard.
Le gouvernement a déclaré que le programme permettrait de créer jusqu’à 4 300 emplois dans tout le pays, tout en contribuant à réduire les émissions de carbone.
Charlie Angus, porte-parole du NPD pour les ressources naturelles, a déclaré que la promesse de planter deux milliards d’arbres était l’une des promesses les plus spectaculaires des libéraux.
« Au rythme où ils vont, il ne restera plus beaucoup de planète à sauver ».
Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a déclaré que le programme national de plantation d’arbres « mobilisera des groupes d’agriculteurs partout au pays et aidera les agriculteurs à gérer l’érosion du sol, à améliorer la gestion de l’eau, à fournir un habitat aux pollinisateurs et à d’autres espèces sauvages, ainsi qu’un abri pour le bétail. »
Ce rapport de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 16 décembre 2021.