L’avocat de Lisa Banfield explique pourquoi elle ne devrait pas être contre-interrogée.
L’avocat qui représente l’épouse de l’homme responsable de la pire fusillade de masse au Canada explique qu’il y a de bonnes raisons pour que sa cliente ne soit pas soumise à un contre-interrogatoire lorsqu’elle témoignera lors d’une enquête publique vendredi.
James Lockyer dit que Lisa Banfield ne devrait pas être retraumatisée par des avocats qui, selon lui, semblent déterminés à explorer des théories de conspiration sur ce qui s’est passé les 18-19 avril 2020, lorsqu’un tireur en Nouvelle-Écosse a tué 22 personnes au cours d’un carnage de 13 heures.
Le célèbre avocat de Toronto affirme que certains avocats qui représentent les familles des victimes semblent vouloir demander à Mme Banfield comment elle a réussi à échapper à son partenaire dérangé et à survivre à une nuit glaciale dans les bois de Portapique, en Nouvelle-Écosse.
Lockyer dit que le but de soulever des questions sur les allées et venues de Banfield serait de mettre en doute sa crédibilité et de suggérer qu’elle a peut-être passé la nuit ailleurs.
Il dit que ce genre de spéculation va saper le travail de l’enquête en alimentant les théories de conspiration.
Les trois commissaires qui supervisent l’enquête ont décidé que Mme Banfield ne serait pas soumise au contre-interrogatoire des avocats qui représentent les parents des victimes, principalement parce qu’elle pourrait être traumatisée par le fait de devoir revivre les violences qu’elle a subies.
La commission d’enquête a entendu des témoignages selon lesquels Banfield, dont la relation avec Gabriel Wortman a duré 19 ans, a été victime d’un conjoint contrôlant et abusif qui l’a battue à plusieurs reprises.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 14 juillet 2020.