L’armée canadienne ne parvient pas à diversifier ses rangs : ombudsman
L’ombudsman de l’armée canadienne se joint au chœur de ceux qui accusent les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense de ne pas avoir réussi à éliminer les obstacles de longue date au recrutement et à la rétention d’un plus grand nombre de femmes, de minorités visibles et d’autochtones.
Gregory Lick affirme dans un nouveau rapport que les forces armées et le ministère ont adopté de nombreuses initiatives au cours des 20 dernières années pour augmenter la part des membres des forces armées qui proviennent de ces groupes sous-représentés.
Ces initiatives font suite à plusieurs décisions relatives aux droits de l’homme et à l’adoption de lois sur l’équité en matière d’emploi, dans un contexte de déconnexion croissante entre la composition de l’armée, majoritairement composée d’hommes blancs, et le reste de la population du pays.
Pourtant, Lick affirme que ces initiatives n’ont guère permis d’accroître la représentation des groupes sous-représentés, l’armée étant loin d’atteindre ses propres objectifs.
Le rapport de l’ombudsman intervient quelques semaines après qu’un groupe de membres retraités des forces armées ait publié les résultats de sa propre étude, qui reprochait à l’armée de ne pas avoir donné suite à des dizaines d’études et d’examens antérieurs sur le racisme dans l’organisation.
Le rapport antiraciste cinglant a également accusé l’armée de ne pas faire assez pour détecter et empêcher les suprémacistes blancs et autres extrémistes d’infiltrer ses rangs.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 16 mai 2022.