L’ambassade du Canada affirme que ses messages sur le Xinjiang ont été censurés sur les médias sociaux chinois.
L’ambassade du Canada à Pékin affirme que des censeurs ont supprimé de deux plateformes de médias sociaux chinoises ses messages concernant un rapport des Nations Unies sur les droits de l’homme au Xinjiang.
L’ambassade a indiqué sur Twitter qu’elle avait partagé la réponse du Canada au rapport de cette semaine sur Weibo et WeChat, mais les messages ont été retirés.
Le rapport publié mercredi indique que le traitement par la Chine des minorités musulmanes dans la province occidentale du Xinjiang pourrait constituer des crimes contre l’humanité.
L’ambassade du Canada a partagé des captures d’écran de ce qui semblait être des messages en chinois sur ses comptes Weibo et WeChat.
Ce sont des traductions mot à mot de la réponse en anglais de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly au rapport, affirmant que ses conclusions reflètent « des comptes rendus crédibles de graves violations des droits de l’homme ayant lieu au Xinjiang. »
Le rapport de l’ONU indique qu’une « attention urgente » est nécessaire de la part de la communauté internationale pour faire face à la situation des droits de l’homme dans la province.
Il indique que des rapports crédibles font état de torture, de détention arbitraire et d’autres mauvais traitements au Xinjiang, sous couvert de la lutte de la Chine contre le terrorisme et l’extrémisme.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié jeudi le rapport du Haut Commissariat aux droits de l’homme d' »illégal, nul et non avenu », affirmant qu’il avait été orchestré par les Etats-Unis pour contenir la Chine.
Le porte-parole Wang Wenbin a déclaré lors d’un point de presse régulier tenu en mandarin que le rapport était « un patchwork de désinformation ».
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 2 septembre 2022.