L’Allemagne et la France s’engagent à se soutenir mutuellement pour éviter une pénurie d’énergie
L’Allemagne et la France se sont engagées vendredi à se soutenir mutuellement pour éviter une éventuelle crise énergétique après que les approvisionnements en provenance de Russie se soient taris dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Dans le cadre d’un accord conjoint signé par le Chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre français Elisabeth Borne, l’Allemagne fournira à la France de l’électricité et recevra en retour le gaz naturel dont elle a tant besoin.
« Les amis s’entraident dans le besoin », a déclaré M. Scholz après la cérémonie de signature à Berlin.
Borne a fait écho à ce sentiment, en déclarant que l’amitié entre les deux poids lourds européens était cruciale. « Elle a déjà prouvé qu’elle pouvait résister aux épreuves et maîtriser de nombreux défis », a-t-elle déclaré.
Avant que la Russie ne déclenche sa guerre en Ukraine il y a neuf mois, l’Allemagne était fortement dépendante des approvisionnements en gaz russe. Depuis, l’Allemagne s’est efforcée de trouver d’autres sources, notamment en augmentant ses importations de gaz naturel liquéfié.
La France, quant à elle, a du mal à satisfaire ses besoins en électricité en raison des réparations effectuées dans plusieurs de ses centrales nucléaires. On craint qu’une forte augmentation de la demande d’électricité en France cet hiver, associée à une production plus faible en Allemagne et à une capacité de transmission limitée en Europe, ne mette à mal le réseau du continent.
En réponse, la France a déclaré qu’elle fournirait jusqu’à 100 gigawattheures de gaz par jour à l’Allemagne. Parallèlement, l’Allemagne « maximisera la capacité d’interconnexion » pour les exportations d’électricité.
Berlin permettra également à « toutes les centrales de réserve disponibles de revenir sur le marché et reportera l’arrêt progressif des centrales nucléaires restantes jusqu’à la mi-avril 2023 afin de fournir des volumes d’échange d’électricité supplémentaires à la France », selon l’accord.