La grève de Bombardier est évitée à Montréal
Les craintes d’une grève générale illimitée des 1 800 travailleurs syndiqués de Bombardier dans la région métropolitaine de Montréal sont maintenant chose du passé.
Les travailleurs ont voté mercredi à 73,4 % en faveur de la troisième offre patronale présentée depuis le début de la dernière ronde de négociations. [Selon un porte-parole de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), affiliée à la FTQ, qui représente les 1800 employés des usines de Bombardier à Dorval et à Saint-Laurent, un peu plus de 80 % (80,3) des membres de la section locale 712 de l’AIMTA ont voté entre 5 h et 19 h 30 sur la nouvelle offre dite finale, dont le seul changement était lié à la question salariale.
« Malgré le fait que l’offre ait été acceptée, Bombardier aura du travail à faire au cours des cinq prochaines années pour regagner la confiance des travailleurs et rebâtir un sentiment d’appartenance », a déclaré l’agent d’affaires du district 11 de l’AIMTA et porte-parole du syndicat, Éric Rancourt, dans un communiqué de presse émis mercredi soir.
La nouvelle convention collective est d’une durée de cinq ans. Elle prévoit une augmentation salariale moyenne de 6,5 % la première année, avec effet rétroactif au 4 décembre 2021, et une augmentation annuelle de 3 % les deuxième et troisième années. L’employeur offre également l’indice des prix à la consommation pour les deux dernières années du nouveau contrat de travail plus 0,5 pour cnet, avec un minimum totalisant 1,5 pour cent et un maximum totalisant 3 pour cent.
Les autres éléments du contrat de travail sont les mêmes que ceux présentés lors de la réunion du 11 juin. [Au-delà des salaires, nous avons obtenu la garantie qu’il n’y aura pas d’externalisation du travail pour les cinq prochaines années, ainsi que le retour du travail des sous-traitants vers nos membres », a déclaré M. Rancourt. [Nous avons également obtenu une clause de réduction des heures supplémentaires lors des mises à pied afin de faciliter le retour rapide des travailleurs sur la liste de rappel « , a-t-il ajouté.
Les 1800 syndiqués de Bombardier au Québec avaient rejeté à 76 % la précédente offre patronale présentée le 11 juin, également qualifiée de finale. [Les syndiqués ont même fait une grève d’une journée le 13 juin, avant de retourner au travail le lendemain pour poursuivre les négociations. [La semaine dernière, le syndicat a demandé la présence du président et chef de la direction, M. Ric Martel, à une réunion entre les représentants des deux parties pour éviter une grève générale illimitée dans les deux usines du Québec. Le grand patron de Bombardier avait accepté l’invitation, selon l’entreprise.
Les principaux points en litige étaient les salaires et l’indexation des pensions. L’employeur a demandé au syndicat de faire preuve d’ouverture quant à la durée de la convention collective. [L’indexation des pensions des retraités est une question très importante pour nous et a fait l’objet de discussions animées à la table de négociation « , a déclaré le président de la section locale 712, Christian Bertrand. [C’est une déception que nous n’ayons pas pu faire entendre raison à Bombardier… rien ne nous empêche de revenir à la table lors de la prochaine négociation « , a déclaré M. Bertrand.
Le nouveau contrat sera en vigueur jusqu’en décembre 2026.
— Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié en français le 22 juin 2022. ;