La GRC enquête sur un éventuel lieu de sépulture au pensionnat.
La GRC collabore avec une Première nation de l’ouest du Manitoba pour enquêter sur des tombes potentielles.
La Première nation Minegoziibe Anishinabe, également connue sous le nom de Première nation de Pine Creek, a contacté la police cet été après qu’un entrepreneur privé ait détecté des anomalies sous une église à l’aide d’un géoradar.
La GRC affirme que des agents ont rencontré le chef, les conseillers et les aînés pour discuter des préoccupations concernant les crimes possibles liés aux anomalies du sol après que des survivants aient parlé d’abus commis dans le sous-sol de l’église.
La communauté affirme que six anomalies ont été découvertes sous l’église qui se trouve sur le site de l’ancien pensionnat de Pine Creek.
La police montée indique que l’enquête comprendra plusieurs phases, la première consistant à parler avec les témoins, y compris les anciens et les membres de la communauté.
Ils disent qu’ils envisageront d’examiner le site après avoir recueilli des preuves au cours de la première phase.
« Il est de notre responsabilité de veiller à ce qu’une enquête approfondie, méthodique et respectueuse de la culture soit menée. C’est le rôle de la GRC de recueillir des preuves afin de fournir les réponses recherchées par la communauté », a déclaré le surintendant Rob Lasson dans un communiqué.
L’école de Pine Creek était gérée par l’Église catholique romaine et a fonctionné de 1890 à 1969 dans quelques bâtiments différents sur un grand terrain. Le Centre national pour la vérité et la réconciliation a recensé 21 décès d’enfants à l’école et les survivants parlent depuis longtemps des abus qui y ont été commis.
Le chef Derek Nepinak dit que les survivants et les membres de la direction ont demandé une recherche radar détaillée du terrain et que la communauté cherche toujours des réponses.
« Les Minegoziibe Anishinabe se sont aventurés sur la voie de l’identification et du partage de notre difficile vérité. Nous le faisons pour le bien-être futur de nos enfants », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Dans cet effort, nous cherchons à établir des relations de respect et de collaboration, mais en gardant toujours à l’esprit les difficultés auxquelles nous avons survécu. »
La GRC affirme qu’une approche axée sur les traumatismes sera utilisée tout au long de l’enquête. Un agent de liaison aidera à assurer une communication continue et ouverte entre la communauté et la police.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 14 octobre 2022.