La direction de Twitter France démissionne et annonce que « c’est fini ».
Le directeur des opérations françaises de Twitter Inc., Damien Viel, a déclaré qu’il quittait la plate-forme de médias sociaux, dont le nouveau propriétaire Elon Musk a récemment licencié des cadres supérieurs et procédé à des suppressions d’emplois importantes au sein de l’entreprise.
« C’est fini, » Viel a tweeté dimancheen remerciant son équipe en France, qu’il a dirigée pendant les sept dernières années.
Viel a confirmé qu’il quittait Twitter dans un message séparé adressé à Reuters.
Il n’a pas donné de détails sur les circonstances de son départ et a refusé de dire combien de personnes Twitter employait en France avant ou après le rachat de l’entreprise par Musk le mois dernier.
Le droit du travail en France empêche les entreprises de licencier des employés permanents du jour au lendemain. Les entreprises basées en France doivent informer formellement le personnel qu’elles souhaitent licencier de leurs projets à l’avance, généralement par le biais d’une lettre avec accusé de réception.
Elles doivent également respecter certains délais de préavis, en fonction de la nature du licenciement et de l’ancienneté du personnel.
Pour les licenciements touchant plusieurs salariés dans un délai de 30 jours, les entreprises doivent également respecter certaines procédures, qui consistent à informer le personnel, les représentants du personnel et le ministère du travail.
Cela signifie que l’ensemble du processus prend au moins plusieurs semaines et jusqu’à plusieurs mois.
Un porte-parole de Twitter en France n’a pas répondu aux messages demandant des commentaires depuis le rachat par Musk en octobre.
Twitter a connu une période de turbulences depuis que la personne la plus riche du monde en a pris la direction. La société a réduit son personnel de moitié dans le monde entier, tandis que Musk a évoqué la possibilité d’une faillite de la plateforme de médias sociaux.
Il a récemment demandé aux employés de réfléchir s’ils voulaient continuer à « travailler de longues heures à une intensité élevée » ou accepter une indemnité de départ de trois mois de salaire.
(Reportage de Mathieu Rosemain. Édition de Mark Potter)