La décision sur la libération sous caution du chef de convoi Pat King est retardée car le ministère public demande à présenter des preuves supplémentaires.
La décision concernant la libération sous caution de Pat King, l’un des chefs de file de la manifestation « Freedom Convoy », a été reportée après que la Couronne a demandé à présenter de nouvelles preuves.
King, 44 ans, était l’un des leaders les plus visibles de cette occupation de trois semaines. Il a été arrêté vendredi dernier à Ottawa, ce qu’il a filmé sur un livestream Facebook, et est en détention depuis. Son audience de libération sous caution a eu lieu mardi.
Vendredi matin, l’avocat de la Couronne Moiz Karimjee a demandé à présenter des preuves qui ont été révélées depuis l’audience initiale de libération sous caution de King, mardi.
Karimjee a déclaré qu’après l’audience, il a reçu un appel d’un caporal de la police de l’Alberta qui lui a dit que King avait été accusé en septembre 2016 d’avoir proféré des menaces et qu’il devait remettre un fusil à la police dans le cadre de sa libération.
Il l’a fait, mais deux jours plus tard, il a acheté une arme de poing, qui est une arme à feu à autorisation restreinte. Karimjee a soutenu que cette preuve était pertinente et que l’audience de libération sous caution devrait être rouverte.
L’avocat de King, Cal Rosemond, a déclaré que la Couronne avait eu amplement l’occasion de se préparer à l’audience initiale de libération sous caution, et que la rouvrir maintenant « ouvrirait les vannes » à toute personne apportant des preuves supplémentaires à une date ultérieure. Il a exprimé la crainte que cela ne maintienne King en détention plus longtemps.
Le juge de paix Andrew Seymour a déclaré qu’il souhaite toujours rendre une décision sur la libération sous caution aujourd’hui, mais qu’il a besoin de temps pour examiner la demande de réouverture de l’audience.
King est accusé de méfait, d’avoir conseillé de commettre un méfait, d’avoir conseillé de commettre l’infraction de désobéissance à une ordonnance du tribunal et d’avoir conseillé d’entraver la police.
Une collègue manifestante qui a rencontré King il y a quatre semaines a proposé de se porter garante. Elle s’est engagée à verser 50 000 dollars pour garantir sa libération sous caution, en précisant qu’il vivrait dans une chambre d’amis de sa maison en Alberta et porterait un bracelet électronique.
La Couronne soutient que King devrait rester en détention, disant qu’il y a une forte probabilité qu’il récidive s’il est libéré sous caution.
Mardi, Tamara Lich, une autre organisatrice des manifestations, s’est vu refuser la liberté sous caution par un juge de la cour de l’Ontario. Elle reste en détention.