La Cour suprême du Pakistan reporte sa décision sur la crise politique
ISLAMABAD — La Cour suprême du Pakistan a reporté mardi sa décision sur la question de savoir si le Premier ministre Imran Khan et ses alliés ont dissous illégalement le Parlement en début de semaine, ouvrant la voie à des élections anticipées.
La Cour, qui a entendu les arguments des avocats de Khan et de l’opposition depuis lundi, a déclaré qu’elle devait encore entendre d’autres arguments sur la crise et que les audiences se poursuivraient mercredi.
Dimanche, l’allié de Khan et vice-président du parlement pakistanais, Qasim Suri, a dissous l’assemblée pour éviter un vote de défiance que Khan semblait certain de perdre. L’opposition affirme que cette mesure est contraire à la constitution.
Khan accuse les Etats-Unis d’aider ses adversaires politiques dans leurs plans pour l’évincer, disant que Washington veut qu’il « parte personnellement » à cause de ses positions de politique étrangère qui favorisent la Russie et la Chine.
Les Etats-Unis ont nié ces accusations.
« Nous soutenons le maintien pacifique des principes démocratiques constitutionnels. C’est le cas au Pakistan. C’est le cas partout dans le monde », a déclaré lundi le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price. « Nous ne soutenons pas un parti politique plutôt qu’un autre ; nous soutenons les principes plus larges, les principes de l’État de droit, de l’égalité de la justice devant la loi. »
Khan a été critiqué lorsque le Pakistan s’est abstenu de voter la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du mois dernier pour condamner la guerre de la Russie contre l’Ukraine — ainsi que pour sa visite à Moscou le 24 février, quelques heures après que les chars russes aient pénétré en Ukraine.