La Corée du Nord reste muette sur un soldat américain qui est entré dans le pays
La Corée du Nord a tiré plusieurs missiles de croisière vers sa mer occidentale samedi, a déclaré l’armée sud-coréenne, marquant le deuxième lancement cette semaine, apparemment pour protester contre l’amarrage d’un sous-marin américain doté d’armes nucléaires en Corée du Sud.
Tout en ajoutant à son barrage de lancements de missiles ces derniers mois, la Corée du Nord est restée publiquement silencieuse pendant un cinquième jour sur le sort d’un soldat américain qui s’est précipité dans le Nord à travers la frontière coréenne lourdement armée cette semaine.
Les chefs d’état-major interarmées sud-coréens ont déclaré que les lancements avaient été détectés à partir de 4 heures du matin environ, mais n’ont pas immédiatement signalé le nombre de missiles tirés ni la distance parcourue. Il a déclaré que les militaires américains et sud-coréens analysaient de près les lancements.
Mercredi, la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée depuis une zone proche de sa capitale, Pyongyang. Ils ont parcouru environ 550 kilomètres (341 milles) avant d’atterrir dans les eaux à l’est de la péninsule coréenne.
La distance de vol de ces missiles correspondait à peu près à la distance entre Pyongyang et la ville portuaire sud-coréenne de Busan, où l’USS Kentucky a effectué mardi la première visite d’un sous-marin nucléaire américain en Corée du Sud depuis les années 1980.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont élargi leurs exercices militaires combinés et ont convenu d’augmenter le déploiement régional d’actifs stratégiques américains comme des bombardiers, des porte-avions et des sous-marins dans une démonstration de force contre la Corée du Nord, qui a testé une centaine de missiles depuis le début de 2022.
Les alliés ont également lancé de nouvelles séries de réunions de planification d’urgence nucléaire qui visent en partie à apaiser les craintes du public sud-coréen concernant la menace nucléaire croissante du Nord et à faire taire les voix dans le pays selon lesquelles il devrait poursuivre sa propre dissuasion.
Le ministre nord-coréen de la Défense a émis jeudi une menace voilée suggérant que l’amarrage du Kentucky en Corée du Sud pourrait être un motif d’attaque nucléaire par le Nord. La Corée du Nord a déjà utilisé une telle rhétorique, mais les commentaires ont souligné à quel point les relations sont tendues maintenant.
Le ministère sud-coréen de la Défense a qualifié vendredi le déploiement du Kentucky et les réunions de planification d’urgence nucléaire entre Washington et Séoul de « mesures de réponse défensives » pour contrer la menace nord-coréenne. Le ministère a déclaré dans un communiqué qu’il « prévient fermement » que toute attaque nucléaire du Nord contre les alliés ferait l’objet d’une « réponse immédiate, écrasante et décisive (…) qui mettrait fin au régime nord-coréen ».