La copropriété de Juno Beach est arrêtée après que le Canada ait aidé à acheter le terrain
La bataille pour sauver une partie de la plage de Juno Beach en France du développement est terminée après que le gouvernement canadien ait annoncé qu’il s’engageait à acheter le terrain et à empêcher la construction d’une copropriété sur le champ de bataille historique.
La propriété, où un promoteur français cherchait à construire 70 unités de copropriété en bord de mer, se trouve juste à côté du Centre Juno Beach, un musée situé à Courseulles-Sur-Mer, en France, qui rend hommage aux contributions canadiennes à la Seconde Guerre mondiale et surplombe le champ de bataille historique.
Le centre avait déclaré que le projet de construction de condominiums mettrait en danger ses activités et menacerait le caractère sacré du site. Mais maintenant, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il versait 4 millions de dollars pour aider la ville de Courseulles-Sur-Mer à acheter la propriété.
« C’est un grand jour. Un grand jour pour le Canada. Un grand jour pour les anciens combattants », a déclaré le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, lors de l’annonce faite au Musée canadien de la guerre, à Ottawa, vendredi. « Le promoteur se rendra sur des terrains où tant de sang canadien a été dépensé et afin d’assurer la paix et la liberté que nous avons aujourd’hui. Comme vous pouvez vous y attendre, notre gouvernement était et reste opposé à tout développement de ces terres sacrées. »
Les fonctionnaires canadiens ont travaillé avec le gouvernement français ainsi qu’avec les fonctionnaires locaux pendant des mois pour trouver une solution. En vertu de cet accord, deux autres parcelles de terrain adjacentes à celle-ci formeront un seul site dans le cadre d’un bail de 99 ans afin de le protéger du développement.
La campagne Save Juno Beach, organisée par les partisans du Centre Juno Beach opposés au développement proposé, a vu 65 000 lettres envoyées par des Canadiens à des politiciens à Ottawa et en France, avec des appels à protéger le site. L’organisatrice de la campagne, Cindy Clegg, a déclaré que le développement était « un pas de trop pour les Canadiens ».
« Nos efforts pour sauver la plage Juno du développement ont permis de dire aux Canadiens ce qui se passait en France, à un moment où les autorités regardaient ailleurs. Nous n’aurions jamais dû en arriver à ce point », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse vendredi.
« Les Canadiens font la promesse, chaque jour du Souvenir, de ne jamais oublier les sacrifices consentis pour les générations futures. Et cette année, nous avons forcé notre gouvernement à prendre les devants et à protéger l’héritage et la réputation de notre pays en tant qu’allié et force du bien dans un monde déchiré par la guerre. »
Le 6 juin 1944, également connu sous le nom de Jour J, plus de 14 000 Canadiens ont pris d’assaut la plage Juno sous une grêle de tirs et d’artillerie pour aider à libérer l’Europe de l’occupation de l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui en fait un lieu sacré de l’histoire militaire canadienne. Plus de 5 000 Canadiens ont été tués lors de la bataille de Normandie, et 381 ont été tués le jour J.
Avec des fichiers de Michael Lee et Jennifer Ferreira de actualitescanada.