La Commission des droits de l’homme se joint à l’appel en faveur d’une enquête publique sur la violence sexuelle dans les prisons
La Commission canadienne des droits de la personne affirme que le Canada a besoin d’une enquête publique indépendante pour traiter les graves problèmes de violence sexuelle et de coercition dans les prisons fédérales pour femmes.
La commission ajoute son poids à l’appel lancé il y a un an par l’Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry en faveur d’une telle enquête.
La commissaire en chef, Marie-Claude Landry, déclare que la CCDP est « profondément préoccupée » par les rapports faisant état de coercition, de violence et d’abus sexuels dans les établissements correctionnels fédéraux et par l’absence de mesures visant à résoudre le problème.
Cette déclaration intervient 10 jours après qu’un ancien gardien de prison de l’Établissement Nova pour femmes, à Truro, en Nouvelle-Écosse, ait plaidé coupable à six accusations liées à l’agression sexuelle de trois détenues.
L’enquêteur correctionnel Ivan Zinger déclare dans son dernier rapport annuel qu’il existe des « lacunes considérables » dans la façon dont les Services correctionnels enquêtent et préviennent les comportements sexuellement problématiques derrière les barreaux.
Le Service correctionnel du Canada affirme qu’il élaborera ce printemps une politique sur la coercition et la violence sexuelles dans ses établissements.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 13 avril 2022.