La Commission de la location immobilière de l’Ontario fait face à un arriéré de travail
L’arriéré important de la Commission de la location immobilière de l’Ontario, dû en partie à la pandémie de COVID-19, oblige les gens à attendre des mois, voire des années, avant d’obtenir une audience, ce qui prolonge les conflits entre propriétaires et locataires.
« C’est une période très difficile pour les propriétaires ou les locataires, qui ont besoin que la commission prenne une décision pour eux ou règle un différend », a déclaré Michael Thiele, avocat des propriétaires et des locataires, à l’émission Your Morning de CTV vendredi.
Thiele dit que les propriétaires et les locataires doivent attendre « une période de temps indéfinie » pour que leur cas soit entendu par la commission.
« Ils ne peuvent pas planifier, ils perdent des revenus, ils sont laissés dans l’incertitude, et c’est un moment très difficile pour un propriétaire ou un locataire », a-t-il dit.
Pour les propriétaires, M. Thiele a déclaré que la demande numéro un qu’ils soumettent à la commission est la résiliation du bail par le locataire pour non-paiement du loyer, ce sur quoi, selon lui, les propriétaires comptent pour faire fonctionner leurs immeubles.
« Les locataires sont dans la même situation s’ils subissent quelque chose à cause d’un propriétaire qui ne respecte pas ses obligations, ils ne peuvent pas non plus obtenir un arbitrage en temps opportun « , a-t-il dit.
Au début de la pandémie, entre mars et juillet 2020, l’Ontario a imposé un moratoire sur les expulsions. La Commission de la location immobilière, qui est un tribunal chargé de régler les différends en matière de location, n’a pas entendu de cas qui n’étaient pas considérés comme urgents pendant cette période.
Selon M. Thiele, l’un des principaux problèmes est que les audiences se déroulent toujours sur la plateforme de vidéoconférence Zoom, ce qui, selon lui, rend la communication entre les parties inexistante. Il a ajouté que Zoom est « fondé sur le fait que les gens veulent que les choses fonctionnent, et ce n’est pas le cas dans ce processus ».
M. Thiele a expliqué qu’une partie, qu’il s’agisse du locataire ou du propriétaire, ne veut généralement pas être présente à l’audience et montrera qu’elle n’a aucun intérêt à faciliter le processus d’adjudication lorsqu’elle se déroule virtuellement. Il s’agit par exemple de laisser intentionnellement la fonction vidéo désactivée ou de prétendre ne pas pouvoir entendre l’autre partie, ou encore de prétendre que le bouton de désactivation du son ne fonctionne pas.
En outre, il a déclaré que l’arriéré dans l’obtention d’une audience auprès de la Commission de la location immobilière de l’Ontario a également retardé le processus d’obtention d’une décision après l’audition d’une affaire.
« Le problème, c’est que vous faites toute la paperasse, vous faites exactement ce que le système vous demande de faire, et vous finissez par attendre un temps interminable pour obtenir cette audience. Ensuite, même lorsque vous obtenez l’audience, et que vous l’avez, vous n’obtenez pas de décision », a déclaré Thiele.
Pour accélérer l’arriéré, Thiele suggère de rendre les audiences virtuelles facultatives et de demander à la commission d’augmenter son personnel afin qu’elle puisse entendre plus de cas en personne.
Regardez la vidéo complète avec CTV’s Your Morning en haut de cet article pour plus d’informations de Thiele sur les options dont disposent les propriétaires et les locataires en Ontario.