La Chambre des Communes demande l’arrêt de la collecte des données téléphoniques COVID-19 pour des raisons de confidentialité.
OTTAWA — La Chambre des communes a voté aujourd’hui pour demander à l’Agence de la santé publique du Canada de mettre fin à son projet de collecte de données provenant de millions de téléphones mobiles afin de mieux comprendre les habitudes de déplacement pendant la pandémie COVID-19.
Les députés ont adopté une motion demandant à l’ASPC de suspendre ses projets d’extension de la collecte de données de localisation des téléphones portables jusqu’à ce qu’elle soit convaincue que la vie privée des Canadiens ne sera pas affectée.
Le vote fait suite à l’adoption d’une motion par le comité d’éthique de la Chambre des communes visant à interrompre la collecte de données jusqu’à ce que les préoccupations relatives à la vie privée soient prises en compte.
La motion du comité a été soutenue par tous les partis, y compris les libéraux.
Les libéraux ont voté contre la motion d’aujourd’hui devant l’ensemble de la Chambre. Elle était soutenue par les conservateurs, le Bloc Québécois et le NPD.
En décembre, l’agence fédérale de santé publique a lancé une nouvelle demande de propositions pour le suivi des données de localisation des tours de téléphonie cellulaire à l’échelle du pays entre le 1er janvier 2019 et le 31 mai 2023.
L’avis précise que les données doivent être exactes, accessibles et opportunes, tout en garantissant la confidentialité et la transparence. Elles doivent également être dépourvues de toute information permettant de les identifier.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 8 février 2022.