Justin Trudeau et le dirigeant allemand défendent la décision concernant la turbine russe
Le Premier ministre Justin Trudeau défend la décision de son gouvernement d’autoriser le retour de turbines au géant énergétique public russe Gazprom, alors que l’Ukraine renouvelle ses appels au Canada pour qu’il fasse marche arrière.
L’Ukraine a demandé à M. Trudeau et à son gouvernement de revenir sur leur décision d’exempter Siemens Canada des sanctions contre la Russie afin qu’elle puisse réparer six turbines destinées à un pipeline qui fournit du gaz naturel à l’Allemagne.
Une turbine déjà réparée dans les installations de Siemens à Montréal a été livrée en Allemagne et était censée être envoyée à Gazprom, qui exploite le gazoduc, mais la société russe a refusé de l’accepter.
Lors d’une conférence de presse conjointe à Montréal aujourd’hui, M. Trudeau et le chancelier allemand Olaf Scholz ont accusé la Russie d’essayer d’utiliser cette question comme couverture pour les récentes réductions des exportations de gaz par le pipeline.
Les deux dirigeants ont également allégué que Moscou espérait monter le Canada et l’Allemagne l’un contre l’autre et détourner de lui la colère du public face à la hausse des prix de l’énergie qui en résulterait.
Pourtant, alors qu’ils affirment avoir effectivement mis la Russie au pied du mur, comme en témoigne le refus de Gazprom de prendre la turbine, Trudeau a éludé les questions visant à savoir si son gouvernement allait maintenant bloquer l’importation, la réparation et le retour de cinq autres turbines.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 22 août 2022.