Julian Assange épouse sa fiancée lors d’une cérémonie à la prison de Londres.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a épousé sa fiancée lors d’une petite cérémonie dans la prison de Londres où il est détenu.
Assange, 50 ans, est détenu depuis 2019 dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, pour une série d’accusations liées à la publication par WikiLeaks d’une énorme quantité de documents classifiés il y a plus de dix ans.
Les partisans ont déclaré qu’Assange et Stella Moris avaient droit à quatre invités et deux témoins présents pour la cérémonie de mercredi.
Mme Moris a posé pour des photos avec ses deux jeunes fils et ceux d’Assange à leur arrivée à l’extérieur de la prison. Elle portait une robe de mariée et un voile brodé de messages d’amis et de la famille. La robe a été conçue par la créatrice britannique Vivienne Westwood, qui compte parmi les partisans les plus bruyants et les plus en vue d’Assange.
Westwood a également conçu un kilt en tartan pour Assange, qui n’était pas photographié.
« Chaque partie de cet événement privé est intensément contrôlée, de la liste des invités à la photo de mariage », a écrit Moris dans le Guardian mercredi avant le mariage.
« Ce n’est pas un mariage en prison, c’est une déclaration d’amour et de résilience malgré les murs de la prison, malgré la persécution politique, malgré la détention arbitraire, malgré le mal et le harcèlement infligés à Julian et à notre famille », a-t-elle écrit.
La semaine dernière, la Cour suprême de Grande-Bretagne a rejeté l’appel d’Assange contre la décision de la Haute Cour de l’extrader vers les États-Unis pour répondre à des accusations d’espionnage.
Cette décision réduit les options d’Assange, mais son équipe de défense peut encore chercher à porter son affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme ou à contester les autres conclusions du juge initial. Ils pourraient écrire à la ministre britannique de l’Intérieur dans les semaines à venir avant qu’elle ne prenne une décision sur son extradition.
Assange nie avoir commis des actes répréhensibles et ses partisans, dont Amnesty International, affirment que son extradition est motivée par des considérations politiques. Ils soutiennent qu’il a droit aux protections du premier amendement sur la liberté d’expression pour avoir publié des documents qui ont révélé les méfaits de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
12:12ET 23-03-22