Je prie pour que cela se termine de manière pacifique » : Les Canadiens d’origine ukrainienne sur les nerfs
Volodymyr Vorobets a d’immenses soucis sur les épaules.
Ce résident de London, en Ontario, qui a grandi en Ukraine, craint que les tensions croissantes entre sa patrie et la Russie n’entraînent son neveu dans une guerre.
« Mon frère aîné a un fils de 24 ans qui pourrait être attiré à tout moment pour aller se battre, alors ils sont, bien sûr, inquiets. »
Vorobets, le président du Centre ukrainien de Londres, dit que l’importante communauté ukrainienne de la ville est sur les nerfs.
« Nous sommes extrêmement préoccupés et inquiets pour nos amis, nos familles et nos compatriotes ukrainiens ».
Alors que la Russie nie qu’elle planifie une invasion, Vorobets dit que si elle se produit, les Ukrainiens sont prêts à résister.
« L’Ukraine va se défendre. Ils sont prêts à se battre et ils se battront avec tout ce qu’ils ont. Les gens sont prêts à se battre avec des bâtons et des pierres si cela arrive ».
Erika Simpson, professeur associé et chercheur sur l’OTAN à la Western University, est du même avis.
« Vous ne voulez pas vous engager dans une guérilla à long terme contre les résistants ukrainiens, car les Ukrainiens vont résister. Ce serait une guerre sanglante, et elle serait longue ».
Simpson ne pense pas que la guerre soit imminente, même si elle qualifie la situation de « crise ».
Elle soutient que le président russe Vladimir Poutine fait semblant, pour le moment.
« Je ne pense pas qu’il y aura une guerre terrestre, ni une attaque de la Russie. S’il y en avait une, ce serait en août ou en septembre, pas en hiver. »
Cela, dit Simpson, laisse au moins six mois pour une éventuelle solution diplomatique.
Pourtant, elle s’inquiète d’une « guerre accidentelle », en disant : « Si nous commençons à envoyer plus de troupes et de plus en plus d’équipement, comme le font les pays baltes, alors peut-être que nous aurons une guerre par escalade, escalade accidentelle. »
Vorobets partage les mêmes craintes et espère une résolution qui garantisse la sécurité de tous.
« Je prie pour que cela se termine pacifiquement… J’espère vraiment que le bon sens et l’humanité prévaudront et que nous survivrons à cela. Si quelque chose va mal là-bas, le monde entier sera affecté. »