Grève en Ontario : Le deuxième jour de l’audience sur le travail commence
L’audience visant à déterminer la légalité du débrayage de 55 000 travailleurs de l’éducation de l’Ontario se poursuit dimanche matin, après que la commission provinciale des relations de travail a entendu les arguments passionnés des deux parties pendant plus de 16 heures samedi.
Un avocat du Syndicat canadien de la fonction publique a déclaré à la commission que si elle accédait à la demande du gouvernement de déclarer la grève illégale, elle enverrait le message que les lois du travail et les droits de négociation collective n’existent plus.
Le gouvernement progressiste-conservateur a inclus la clause dérogatoire dans sa loi sur les travailleurs de l’éducation qui interdit les grèves et impose un contrat de quatre ans aux membres du syndicat, affirmant qu’il a l’intention d’utiliser cette clause pour se prémunir contre les contestations constitutionnelles.
Des milliers de travailleurs, dont des assistants d’éducation, des concierges et des bibliothécaires, ont débrayé vendredi en signe de protestation, et le SCFP a indiqué que la grève pourrait se poursuivre indéfiniment.
Citant la jurisprudence, l’avocat du SCFP, Steven Barrett, a soutenu que l’Ontario a utilisé la clause pour aborder les questions de travail d’une manière sans précédent et inappropriée.
L’avocat du gouvernement, Ferina Murji, a rétorqué que la commission du travail risquait de saper les propres lois du travail de la province si elle ne déclarait pas le débrayage illégal.