Étude COVID : Pas d’aide significative de l’ivermectine ou d’autres médicaments
Une nouvelle étude a révélé que trois médicaments, dont l’ivermectine, un antiparasitaire, n’avaient aucun effet significatif sur le traitement des faibles niveaux d’oxygène ou sur la prévention des visites aux urgences, des hospitalisations ou des décès dus au COVID-19.
La recherche, publiée jeudi dans le New England Journal of Medicine, a comparé l’efficacité de la metformine, un médicament contre le diabète de type 2, de la fluvoxamine à faible dose, qui est un antidépresseur, et de l’ivermectine comme traitements possibles contre le COVID-19 et les symptômes à long terme.
« Aucun des trois médicaments évalués n’a empêché la survenue d’une hypoxémie, d’une visite aux urgences, d’une hospitalisation ou d’un décès associé au COVID-19 », indique l’étude.
Bien que les chercheurs affirment que la metformine peut offrir des avantages possibles dans la prévention des visites aux urgences, des hospitalisations et des décès, les résultats ne sont pas définitifs sans autres études.
Des trois médicaments analysés, l’ivermectine a reçu le plus d’attention pendant la pandémie de COVID-19 comme traitement possible de la maladie.
Alors que le médicament s’est avéré être un antiparasitaire efficace, avec ses découvreurs partageant un prix Nobel en 2015, les résultats ont été sur si elle peut traiter COVID-19.
Certaines recherches ont trouvé l’ivermectine efficace en laboratoire, mais les chercheurs à l’origine de la dernière étude du New England Journal of Medicine soulignent que certaines études ont impliqué des niveaux d’ivermectine 50 à 100 fois supérieurs à ceux réalisables chez l’homme.
Après des rapports indiquant que certaines personnes utilisaient de l’ivermectine, Santé Canada a émis un avis en août 2021 demandant aux gens de ne pas utiliser les versions animales ou humaines du médicament.
Un total de 1 323 adultes, tous qualifiés comme étant en surpoids ou obèses, ont participé à la récente étude.
Les participants ont reçu deux types de pilules pendant trois ou 14 jours, selon les médicaments.
Les pilules ont été attribuées au hasard aux patients de l’une des six façons suivantes : metformine plus fluvoxamine ; metformine plus ivermectine ; metformine plus un placebo ; fluvoxamine et un placebo ; ivermectine et un placebo ; ou deux placebos.
L’âge médian des patients était de 46 ans et 56 % étaient des femmes, dont 6,1 % étaient enceintes.
Les volontaires devaient s’être inscrits dans les trois jours suivant la réception d’un test COVID-19 positif, et présenter des symptômes dans les sept jours suivant la randomisation pour les traitements médicamenteux. Cinquante-deux pour cent des participants ont été vaccinés.
Les chercheurs affirment que l’étude était limitée car elle n’incluait que des patients en surpoids ou obèses, et seuls quelques-uns d’entre eux étaient noirs ou latino-américains.