Enquête sur la Loi sur les mesures d’urgence : Faits saillants des commentaires du public
La Commission d’urgence de l’ordre public examinant l’utilisation par le gouvernement fédéral de la loi sur les urgences pour mettre fin aux manifestations de l’hiver dernier du « Convoi de la liberté » a commencé mercredi par une présentation sur les commentaires du public reçus.
Dans le cadre de l’enquête, la commission a sollicité les commentaires des Canadiens entre le 18 août et le 31 octobre. La commission a demandé aux membres du public de partager leurs expériences, leurs points de vue et leurs observations sur les circonstances qui ont conduit à l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence. ainsi que les mesures prises pour faire face à la situation d’urgence.
En conséquence, la commission a reçu près de 9 500 mémoires écrits d’un « large éventail » de Canadiens.
Voici quelques points saillants des commentaires, tels qu’ils ont été présentés et rendus anonymes par le conseil de la commission.
SUR COVID-19 ET LE SENS D’ESPOIR DE CONVOY
« […] J’ai pris la décision éclairée de ne pas me faire vacciner contre le covid. En raison de ce choix, j’ai enduré des mois de persécution, d’intimidation et de ségrégation. Il semblait qu’il n’y avait pas de fin jusqu’où le gouvernement irait pour imposer des vaccins aux gens et je m’inquiétais pour notre avenir. Nous avons même envisagé de fuir le pays. Enfin, il y a eu une lueur d’espoir qui est venue avec la montée du convoi de la liberté. » – Un membre du public
« Je ne me suis jamais senti aussi fier d’être Canadien de ma vie ! » – Manifestant
« Mon expérience avec mes concitoyens pendant cette période était différente de tout ce que j’ai jamais vécu. Notre lien était l’amour que nous avions [for] Le Canada et la vraie démocratie. Nous avons simplement demandé à avoir une conversation avec notre premier ministre. Aucune violence ou intention malveillante envers qui que ce soit […]. J’ai été ému par la gentillesse et le respect dont font preuve ces concitoyens canadiens. » – Manifestant
SUR LES IMPACTS DE LA PROTESTATION SUR LA COMMUNAUTÉ
« […] Il y avait un camion garé aux rues Bank et Laurier. J’étais à environ 6 pieds du côté du camion et je portais un masque lorsqu’il a activé le klaxon du train. Je me souviens clairement de la douleur que j’ai ressentie à l’intérieur de mon crâne. J’ai temporairement perdu la vue. Il s’agit peut-être de l’explosion précise qui a causé les graves acouphènes. » – Membre de la communauté
« J’ai participé à de nombreuses manifestations. J’ai également vécu des dizaines de manifestations à Ottawa auxquelles je n’ai pas participé. Certaines que je soutiens, d’autres auxquelles je m’oppose. J’accepte qu’il y ait parfois des méfaits et de la désobéissance publique, mais je n’ai jamais vu ou tant de gens commettent des crimes et mettent les autres en danger pour leurs opinions politiques. » – Membre de la communauté
« Je suis un lycéen retraité de 65 ans […] enseignant qui compte sur mon [volunteering] change au Musée pour rester actif, physiquement et mentalement. La fermeture prolongée du Musée par COVID a été difficile pour moi et la protestation qui a suivi a exacerbé l’impact personnel. » – Membre de la communauté
Les résidents locaux participent à une contre-manifestation, bloquant Riverside Drive et empêchant les véhicules de conduire dans un convoi en route vers la Colline du Parlement, le 17e jour d’une manifestation contre les mesures COVID-19 qui s’est transformée en une manifestation antigouvernementale plus large, à Ottawa , dimanche 13 février 2022. LA PRESSE CANADIENNE/Justin Tang
SUR LA ‘DOUBLE NORME’ RELATIVE AUX PROTESTATIONS
« Le point que j’ai trouvé le plus flagrant est que le gouvernement canadien n’a jamais communiqué directement avec les manifestants. Tous les autres groupes de protestation de toute envergure ont eu une forme de communication directe affichée publiquement pour montrer leur bonne foi au nom du gouvernement canadien. Ces groupes tels que le campement autochtone, les droits des femmes et le BLM se sont ensuite dispersés après avoir été entendus. Cette possibilité de résolution pacifique n’a jamais été présentée par le gouvernement. En tant que spectateur, c’était comme si le gouvernement canadien provoquait une lutte pour des raisons égoïstes. – Membre du public
« Voir des élus utiliser cette disgrâce comme moyen de se forger un crédit politique était atroce. » -Membre de la communauté
« Je me suis senti abandonné par tous les niveaux de gouvernement et par la police et je n’ai pas retrouvé cette confiance. » – Membre de la communauté
« Le premier ministre [of Ontario…] n’a pris des mesures que lorsque Toyota et GM ont fait part de leurs inquiétudes concernant le blocus à la frontière américaine. Je travaille dans l’industrie automobile et mon usine a été directement touchée par ce blocus. Des retards dans la livraison de pièces automobiles ou même des bacs vides ont failli nous faire fermer. Au moins, le blocus frontalier a finalement été levé avant que cela ne devienne une réalité. Ce qui était plus grave, c’était l’échec total du gouvernement provincial à faire face au blocus à Ottawa. Cela aurait dû être entièrement géré par la province, mais a plutôt été lâchement confié au gouvernement fédéral qui n’aurait pas dû en être responsable. » – Membre de la communauté
SUR L’UTILISATION DE LA LOI SUR LES URGENCES ET L’IMPACT
« Lorsque l’acte d’urgence a été évoqué et adopté à la Chambre des communes, j’ai été submergé par la peur. Mon compte bancaire serait-il gelé parce que j’avais partagé des vidéos du convoi sur mes réseaux sociaux ? Je suis allé à la banque et j’ai vidé mon compte. Serais-je arrêté pour avoir assisté au convoi à Ottawa ? J’ai décidé de ne pas attendre et de voir, j’ai fui le Canada […]. Ce qui s’est passé au convoi et à l’acte d’urgence évoqué a changé à jamais ma façon de voir le Canada, ce pays ne se sent plus chez moi. Je vis toujours dans la peur des représailles si je ne soutiens pas le gouvernement Trudeau. Lorsqu’ils ont évoqué la loi d’urgence, ils m’ont montré qu’aucune loi, constitution ou charte n’est au-dessus d’eux, la loi ne m’offre aucune protection. » – Manifestant
« La Loi sur les mesures d’urgence présentée par le gouvernement du Canada n’était pas nécessaire. Le gouvernement a mal mis en œuvre la Loi sur les mesures d’urgence. J’ai perdu ma confiance en eux et cela peut prendre de nombreuses années pour rétablir cette confiance. » – Membre du public
« Nous nous sommes sentis au bord de la raison jusqu’à ce que la loi sur les mesures d’urgence soit finalement entrée en vigueur, et tout à coup, des choses se sont produites… Notre police n’aurait pas mis fin aussi vite. Nous avons continué à espérer que le gouvernement fédéral adopterait cette mesure parce que cette manifestation ne devrait jamais, jamais « Nous nous sommes enfuis avec l’anarchie pure et simple et le mépris de nos concitoyens. Ce manque d’action a changé à jamais notre pays pour le pire, ébranlé notre confiance… La loi d’urgence était absolument nécessaire. Nous pensons également qu’elle a été supprimée rapidement, ce qui montre qu’il n’y avait aucune intention de abuser de son pouvoir. C’est la raison pour laquelle nous avons finalement obtenu un soulagement. – Membre de la communauté
La police intervient pour débarrasser le centre-ville d’Ottawa, près de la colline du Parlement, des manifestants après des semaines de manifestations le samedi 19 février 2022. L’enquête publique très attendue sur l’utilisation sans précédent par le gouvernement fédéral de la Loi sur les mesures d’urgence lors des manifestations du « Freedom Convoy » l’hiver dernier commence Jeudi. LA PRESSE CANADIENNE/Cole Burston
SUR L’IMPACT SUR L’IMAGE DU CANADA
« Je suis venu au Canada en tant qu’immigrant et je suis maintenant citoyen canadien, toujours très fier de voir le drapeau canadien flotter n’importe où au pays ou dans le monde. Maintenant, quand je le vois à l’arrière des camions, je frissonne. me rappelle les drapeaux noirs qui flottent sur les camions des talibans. Même lorsque le drapeau flotte simplement au-dessus d’un bureau officiel, cela me donne une sensation désagréable. Cela a ruiné mon plaisir d’un si simple symbole du Canada. – Membre du public
« Je veux mon [Canadian] drapeau de retour! » – Membre de la communauté
« […] il y a maintenant une tache sur la réputation du Canada en tant que nation pacifique, accueillante et respectueuse des lois. » – Membre du public
« Le gouvernement a perdu beaucoup de respect, non seulement au Canada, mais aussi dans le monde libre. » – Membre du public