Enquête Desmond : l’autopsie psychologique au centre de l’enquête publique sur les meurtres de 2017
Une enquête visant à déterminer pourquoi un ancien soldat a tué trois membres de sa famille et lui-même en 2017 entend lundi un psychiatre légiste qui a effectué une autopsie psychologique sur Lionel Desmond.
Le Dr Scott Theriault, qui travaille à l’hôpital médico-légal de la côte Est à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, dit avoir rencontré des divergences lorsqu’il a interrogé des personnes qui connaissaient Desmond avant qu’il ne s’engage dans l’armée et après qu’il ait servi en Afghanistan et qu’on lui ait plus tard diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique.
Theriault dit qu’un membre de la famille lui a dit que Desmond avait eu une enfance stable et heureuse, mais le médecin a déclaré que cette information contrastait avec les dossiers des professionnels de la santé, qui ont dit que Desmond se plaignait d’avoir subi des abus mentaux et physiques, ainsi qu’un racisme systémique.
Le psychiatre dit que le traumatisme est considéré comme un facteur de risque pour le développement du PTSD.
Theriault a également témoigné que le traitement que Desmond a reçu pour le TSPT pendant qu’il était dans l’armée a semblé s’effilocher après qu’il a été libéré pour raisons médicales en juin 2015.
L’enquête a entendu que les séances de thérapie de Desmond sont devenues moins fréquentes lorsqu’il a fait la transition vers la vie civile et qu’il a déménagé de la base des Forces canadiennes de Gagetown, dans le centre du Nouveau-Brunswick, à sa maison dans l’est de la Nouvelle-Écosse en 2016.
Theriault dit que le traitement de Desmond pendant cette période semblait se concentrer sur la gestion de crise plutôt que sur sa lutte contre le SSPT.
Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 1er novembre 2021.