Elon Musk va recevoir des données brutes de Twitter : rapports
Twitter prévoit d’offrir à Elon Musk l’accès à son « tuyau d’échappement » de données brutes sur des centaines de millions de tweets quotidiens, dans le but de faire avancer l’acquisition de la plateforme de médias sociaux par le milliardaire Tesla, pour un montant de 44 milliards de dollars, selon plusieurs rapports.
Les avocats impliqués dans la transaction n’ont pas voulu confirmer l’accord de partage des données. Musk n’a fait aucun commentaire sur Twitter, bien qu’il se soit déjà exprimé sur divers aspects de l’accord. Twitter a refusé de confirmer les rapports et a indiqué une déclaration lundi dans laquelle la société a déclaré qu’elle continuait à partager des informations avec Musk de manière « coopérative ».
Musk, qui a conclu un accord juridiquement contraignant pour le rachat de Twitter en avril, affirme que l’opération ne peut se poursuivre que si la société fournit davantage d’informations sur la prévalence de faux comptes sur sa plate-forme. Il a fait valoir, sans présenter de preuves, que Twitter a considérablement sous-estimé le nombre de ces « robots spammeurs » – des comptes automatisés qui font généralement la promotion d’escroqueries et de désinformation – sur son service.
Lundi, le procureur général du Texas, Ken Paxton, a également annoncé l’ouverture d’une enquête sur Twitter pour avoir prétendument omis de divulguer l’étendue de ses robots spammeurs et de ses faux comptes, déclarant que son bureau examinerait les « fausses déclarations potentielles » des robots sur Twitter.
Le Washington Post a d’abord rapporté le plan de Twitter de fournir à Musk un accès complet au tuyau d’échappement, citant une personne familière avec la question. D’autres rapports ont suggéré que le milliardaire pourrait ne recevoir qu’un accès partiel.
L’offre de Twitter pourrait atténuer les tentatives de Musk d’utiliser le problème des robots spammeurs pour jeter le doute sur l’avenir de l’accord. Cette semaine, les avocats de Musk ont accusé la société de refuser de communiquer des informations sur le nombre réel de comptes robots sur Twitter. Mike Ringler, l’avocat de Palo Alto, en Californie, qui a signé la lettre de lundi, a déclaré à l’AP qu’il n’était pas en mesure de parler de cette affaire lorsqu’il a été joint mercredi après-midi.
Les faux comptes de médias sociaux posent problème depuis des années. Les annonceurs s’appuient sur le nombre d’utilisateurs fourni par les plateformes de médias sociaux pour déterminer où ils vont dépenser de l’argent. Les robots spammeurs sont également utilisés pour amplifier les messages et diffuser de la désinformation.
Le problème des faux comptes est bien connu de Twitter et de ses investisseurs. La société divulgue depuis des années ses estimations concernant les robots à la Commission américaine des valeurs mobilières et des changes, tout en avertissant que son estimation pourrait être trop faible.
Le PDG de Twitter, Parag Agrawal, a déclaré que Twitter a toujours estimé que moins de 5 % de ses comptes étaient des spams. Mais M. Musk a contesté ce chiffre, affirmant dans un tweet du mois de mai – sans preuve – que 20 % ou plus des comptes Twitter sont faux.