Deux ans après le début de la pandémie, quel est l’état des stocks d’urgence d’EPI au Canada ?
Au début de la pandémie de COVID-19, on a beaucoup parlé de l’insuffisance des stocks d’urgence du Canada pour les produits de première nécessité comme les équipements de protection individuelle, après des années de mauvaise gestion.
Le Canada a créé un stock stratégique d’urgence national (SSN) dans les années 1950 afin de disposer d’équipements pour protéger les Canadiens contre les menaces de la guerre froide.
Au cours des décennies qui ont suivi, l’accent a été mis sur l’assurance d’un arsenal de fournitures pouvant être nécessaires dans des situations d’urgence et contenant « des articles rares et difficiles à obtenir en temps opportun. »
Cependant, après s’être débarrassée de nombreuses fournitures périmées et ne pas avoir fait le suivi de ce qu’elle avait en stock, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) – qui gère la réserve – a eu du mal à répondre à la demande croissante d’équipement de protection individuelle (EPI) au début de la crise du COVID-19.
En réponse, le gouvernement fédéral a promis de revoir sa gestion de l’approvisionnement et a déclaré qu’il s’efforcerait d’utiliser les articles avant leur expiration. L’ASPC a également accepté d’apporter une série de changements « dans l’année qui suit la fin de la pandémie ».
Alors, avec le besoin permanent d’un accès d’urgence à ces fournitures essentielles, le gouvernement a-t-il mis de côté des EPI pour la réserve, ou continue-t-il simplement à envoyer ses fournitures et équipements médicaux en vrac aux provinces et territoires au fur et à mesure qu’ils arrivent ?
Selon l’ASPC, elle fait les deux en ce moment : elle envoie des fournitures en fonction du nombre d’habitants, tout en mettant de côté le surplus pour y avoir accès en cas d’urgence aggravée.
QUE CONTIENT LE STOCK ?
En plus d’autres fournitures essentielles allant des lits de camp aux antidotes pour les armes biologiques, selon l’ASPC, au 19 janvier, le stock comprend environ.. :
- 800 millions de paires de gants en nitrile
- 280 millions de masques chirurgicaux
- 112 millions de blouses jetables
- 40 millions de masques respiratoires N95
- 13 millions de masques de protection
Cet instantané de ce qui est entreposé est susceptible de changer, prévient l’ASPC, car le gouvernement fédéral continue de distribuer des EPI aux provinces et aux territoires et de recevoir de nouvelles livraisons. Ce qui est entreposé ne représente qu’une fraction des plus de 2,7 milliards de pièces d’EPI que le gouvernement a achetées au cours de la pandémie.
Ce flux de fournitures tient compte de la nécessité d’un « approvisionnement amélioré en cas de pandémie pour un soutien supplémentaire », a déclaré l’agence, ajoutant qu’elle « surveille de près les chaînes d’approvisionnement pour informer la position d’approvisionnement du NESS ».
Au cours des deux dernières années, le gouvernement a également augmenté la capacité de ses entrepôts pour stocker l’augmentation des commandes de fournitures en vrac qu’il a reçues, bien que l’ASPC ait déclaré que l’espace de stockage supplémentaire était temporaire.
QUELLE EST LA QUANTITÉ PRODUITE AU PAYS ?
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, le gouvernement fédéral a demandé aux entreprises et aux fabricants canadiens d’orienter leurs capacités de production vers la fabrication d’équipements de protection individuelle afin de renforcer les stocks de produits vitaux du secteur de la santé.
Ce réoutillage est devenu un secteur d’activité permanent pour certains, bien que des questions aient été soulevées quant à la part de l’approvisionnement en EPI provenant des entreprises canadiennes.
Bien que l’agence n’ait pas fourni un pourcentage précis de l’EPI commandé qui provient de fabricants canadiens, l’ASPC reçoit » quotidiennement » des expéditions d’EPI fabriqués au Canada, y compris des blouses, des masques chirurgicaux, des N95 et des écrans faciaux
.