Des milliers de personnes se rassemblent en Belgique pour protester contre les prix élevés de l’énergie
Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi dans la capitale belge, Bruxelles, pour « une journée d’action nationale » afin de protester contre la hausse vertigineuse des prix de l’électricité, du gaz naturel et des denrées alimentaires et d’attirer l’attention sur la forte augmentation du coût de la vie.
Les syndicats et la police municipale ont déclaré qu’environ 10 000 personnes y ont participé. Des personnes venues de tout le pays se sont rassemblées, marchant derrière des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « La vie est beaucoup trop chère, nous voulons des solutions maintenant » et « Tout augmente sauf nos salaires », ou portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Bloquez les prix, pas les gens ». La circulation en ville et les transports publics ont été perturbés.
Un sondage réalisé par les médias belges cette semaine a montré que 64% des personnes interrogées craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures d’électricité et de gaz, qui ont plus que doublé au cours de l’année dernière, tandis que 80% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles essayaient déjà de faire des économies d’énergie et d’eau.
« Lorsque nous allons à l’épicerie, ce qu’il y a dans le chariot coûte désormais 20, 30 euros (dollars) de plus, voire plus selon le magasin où l’on va. Nous arrivons à un point où notre porte-monnaie ne peut plus suivre », a déclaré Pascal Kraeso, un manifestant de Bruxelles.
Le mois dernier, le Premier ministre Alexander de Croo a averti que « les cinq à dix prochains hivers seront difficiles » en raison des prix élevés de l’électricité et du gaz naturel, alimentés par la guerre de la Russie en Ukraine.
Les 27 pays membres de l’Union européenne ont convenu de réduire la consommation de gaz de 15 % en moyenne cet hiver, et visent en particulier à réduire la demande aux heures de pointe. Les ministres européens de l’énergie se réunissent la semaine prochaine pour discuter de la crise.