Des études sur les SLD suggèrent que les anticorps des vaccins disparaissent beaucoup plus rapidement chez les personnes âgées : Rapport du groupe de travail
TORONTO — Les anticorps contre le COVID-19 s’affaiblissent beaucoup plus rapidement que prévu chez les personnes âgées et les personnes souffrant de comorbidités, selon les dernières recherches sur les résidents des établissements de soins de longue durée financées par le Groupe de travail sur l’immunité contre le COVID-19 (GTCI).
Les résultats, disent-ils, renforcent les décisions politiques et les recommandations concernant l’administration de vaccins de rappel aux populations vulnérables.
Le rapport de synthèse, basé sur les résultats de sept études financées par le CITF, est publié vendredi par le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), qui a décidé d’inclure, entre autres groupes, les personnes âgées de 70 ans et plus. Certains des résultats des recherches financées par le CITF confirment les conclusions d’études antérieures.
Le CITF, qui comprend des experts d’universités de tout le Canada, le Dr Theresa Tam, administrateur en chef de la santé publique, le CCNI et des représentants des provinces et des territoires, a été lancé par le gouvernement canadien en avril 2020. L’organisation aide à soutenir, harmoniser et mettre en œuvre des études de recherche et assure la coordination avec des scientifiques de premier plan, des décideurs, des hôpitaux, des communautés et d’autres partenaires à travers le Canada.
Le rapport indique que les études, dont une de l’Université de Toronto, ont systématiquement démontré que la quantité d’anticorps provenant des vaccins à ARNm diminuait plus rapidement que prévu dans les populations âgées par rapport aux individus plus jeunes, en particulier chez les personnes vivant dans des maisons de soins de longue durée. Une autre étude de l’Université de Toronto et une autre de Montréal ont également montré que des intervalles d’administration plus longs avaient un effet neutre ou positif sur la quantité d’anticorps produite après la deuxième dose.
Les sept études ont examiné les niveaux d’anticorps des personnes ayant reçu deux doses d’un vaccin à ARNm et ont constaté que Moderna et Pfizer étaient tous deux « très efficaces pour induire des anticorps après la deuxième dose. »
Mais trois des études, l’une de l’Université McMaster, une autre de Montréal et une troisième de l’Institut Bruyère, ont montré que Moderna donnait de meilleurs résultats. Une étude a montré que la quantité d’anticorps produits après une injection de Moderna était plus élevée et durait plus longtemps, tandis qu’une autre a révélé que les taux d’anticorps diminuaient beaucoup plus rapidement chez les résidents de centres de soins de longue durée après une première dose de Pfizer que de Moderna. Une troisième étude a constaté une réponse immunitaire plus forte chez les personnes âgées ayant reçu Moderna.
L’étude de Montréal a également pu montrer que la réponse sérologique quatre semaines après la deuxième dose était comparable pour les trois types de régimes ARNm – deux doses de Moderna ou de Pfizer, ou un mélange des deux.
Plusieurs études ont également renforcé les données existantes qui montraient que l’âge et les comorbidités étaient des facteurs importants de l’efficacité des vaccins.
Le rapport note que s’il est clair que les niveaux d’anticorps finissent par diminuer, d’autres facteurs déterminent également l’immunité d’une personne, et que les niveaux d’anticorps seuls ne donnent pas une image précise de la capacité d’une personne à combattre une infection.
« Cela dit, l’affaiblissement des anticorps chez les résidents des établissements de soins de longue durée et les Canadiens âgés vivant dans la communauté est si important par rapport aux Canadiens plus jeunes et en meilleure santé qu’une troisième dose est certainement une approche plus sûre pour éviter davantage de décès et de maladies », note le rapport, ajoutant que les résultats illustrent également l’importance de faire vacciner tout le personnel des établissements de soins de longue durée.
« La troisième dose peut aider, mais certains résidents peuvent encore ne pas monter une réponse adéquate d’anticorps à long terme et donc d’autres mesures de protection dans les maisons de soins de longue durée continuent d’être de la plus haute importance. »