Des délégués indigènes rencontrent le Pape
Des dirigeants autochtones et des survivants des pensionnats sont à Rome pour rencontrer le pape François cette semaine, dans l’espoir d’obtenir des excuses papales pour le rôle de l’Église catholique dans le système des pensionnats canadiens.
CTV National News est en reportage à Rome et fournira une couverture sur le terrain des discussions par le biais de mises à jour numériques quotidiennes.
Au total, 32 délégués représentant les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis se sont rendus à Rome, accompagnés de membres de leur famille et d’autres personnes leur apportant leur soutien. Ces réunions devaient initialement avoir lieu en décembre, mais le pic de cas de COVID-19 dû à la variante Omicron a repoussé les réunions de trois mois.
En plus des excuses publiques du Pape sur le sol canadien, les délégués demandent à l’Eglise de restituer les artefacts et les terres indigènes, ainsi que de fournir des fonds pour aider les survivants et leurs familles à guérir.
Cette visite au Vatican intervient après la découverte de près de 2 000 tombes non marquées, confirmées ou suspectées, sur plusieurs sites d’anciens pensionnats depuis mai dernier, lorsque 200 tombes non marquées ont été découvertes à l’ancien pensionnat indien de Kamloops.
Plus de 150 000 enfants indigènes ont été arrachés à leur famille pour être placés dans des pensionnats entre la fin des années 1800 et 1996, dans le but de les assimiler de force à la culture canadienne. Plus de la moitié de ces écoles étaient gérées par l’Église catholique.
De nombreux rapports font état d’abus physiques, mentaux et sexuels dans ces écoles. La Commission de vérité et de réconciliation a déclaré en 2015 qu’au moins un élève sur 50 était mort.