De nombreux jeunes Canadiens ont besoin d’un héritage : enquête
Un nouveau sondage en ligne a révélé que plus de la moitié des Canadiens de la génération Z et du millénaire, soit 55 %, ont indiqué avoir besoin d’un héritage financier pour atteindre leurs objectifs financiers, notamment pour se maintenir à flot, acheter une maison ou avoir un enfant.
Menée par Pollara Strategic Insights, 1 517 adultes canadiens ont été interrogés entre le 15 et le 16 août, afin de mieux comprendre leurs habitudes en matière de transfert d’argent depuis le début de la pandémie en mars 2020.
Il a été constaté que 25 % des Canadiens âgés de 18 à 34 ans avaient reçu ou donné un héritage financier depuis mars 2020, contre une moyenne nationale de 14 %. Bien qu’ils soient la cohorte d’âge la plus susceptible de recevoir de l’argent, l’enquête a révélé qu’ils envoient également plus de transferts de richesse que leurs homologues plus âgés.
14 % des membres de la génération Z et des milléniaux ont envoyé un transfert d’argent, contre 1 % des répondants âgés de 35 à 54 ans et 4 % des répondants âgés de plus de 55 ans.
« Nous avons tous entendu parler de la « banque de papa et maman » qui soutient la jeune génération par le biais du transfert de richesse, mais nos données démontrent une forte volonté de la part de la jeune génération de retourner la faveur », a déclaré dans un communiqué Julie Petrera, stratège senior chez Edward Jones, l’agence financière qui a commandé l’enquête.
On a également observé que les différences de motivation évoluaient en fonction de l’âge.
Les jeunes générations ont utilisé les transferts de richesse pour répondre à des demandes immédiates. Celles-ci comprennent celles liées aux finances personnelles (38 %), notamment la perte d’emploi ou les dépenses de santé, celles liées à l’économie (33 %), notamment l’inflation, les gros achats (25 %), notamment l’achat d’une maison ou d’une voiture, et les grands événements de la vie (18 %), comme la naissance d’un enfant.
Le décès d’un membre de la famille ou d’une connaissance est à l’origine de 51 % des transferts de patrimoine pour les cohortes plus âgées (55 ans et plus) et de 63 % pour les 35 à 54 ans. En comparaison, ce motif n’a été invoqué que par 28 % des milléniaux et des répondants de la génération Z.
Selon une étude de IG Wealth Management, 72 % des parents interrogés étaient prêts à aider leurs enfants à acheter leur première maison, en donnant en moyenne 145 000 $ par enfant.
Les acheteurs d’une première maison ont reçu 82 000 dollars en moyenne, tandis que les « déménageurs » ont reçu 128 000 dollars en moyenne en septembre 2021.
Selon le récent sondage, la majorité des Canadiens (54 %) ont l’intention de laisser un héritage, ou du moins une partie de celui-ci, au cours de leur vie. S’assurer que leur héritage sera distribué sans conflit (34 %) et apporter un confort financier immédiat à un ami ou à un membre de la famille sont les deux variables les plus susceptibles d’avoir un impact sur ce choix (27 %).
Toutefois, il s’agit d’une baisse importante par rapport à l’année dernière, alors que 65 pour cent des Canadiens disaient vouloir laisser un héritage.
Comme l’inflation au Canada reste élevée, il a également été constaté que les jeunes Canadiens ont pris de nombreux coups financiers.
par Finder.com a révélé que 27 pour cent des milléniaux âgés de 27 à 41 ans ont déclaré s’endetter pour payer leurs dépenses, suivis de près par 26 pour cent des répondants de la génération Z âgés de 18 à 26 ans.
Les répondants de la génération Z étaient quatre fois plus susceptibles d’envisager de déménager pour réduire les coûts de logement que les baby-boomers, soit 12 % contre 3 %.
« (Les résultats de l’enquête) nous rappellent opportunément que notre approche stratégique des finances ne devrait pas être définie par ce qui est considéré comme normal ou traditionnel, mais par ce qui compte le plus pour vous », a déclaré M. Petrera.
« Votre situation unique, vos objectifs et vos priorités devraient constituer le fondement de ces décisions financières importantes. »