Certains conservateurs veulent une position plus ferme sur le projet de loi 21. Cela se produira-t-il dans la course à la direction ?
Un porte-parole de la World Sikh Organization of Canada affirme que les membres de la communauté surveilleront ce que les candidats à la direction du Parti conservateur auront à dire au sujet d’une loi controversée sur la laïcité au Québec.
Balpreet Singh dit que lorsqu’il a rencontré l’ancienne chef Erin O’Toole, ils ont discuté de la question et de la position des conservateurs à l’égard de la règle, connue sous le nom de projet de loi 21.
La loi interdit aux fonctionnaires occupant des postes d’autorité de porter des symboles religieux au travail et s’applique aux juges, aux agents de police et aux enseignants.
Un nouveau débat a été lancé en décembre dernier lorsqu’une enseignante d’une école primaire de l’ouest du Québec qui portait un hijab a été démise de ses fonctions.
La réaction de M. O’Toole à l’incident a été mal accueillie par certains de ses députés, qui ont estimé qu’il ne suffisait pas qu’il dise que, bien qu’il s’oppose personnellement à la loi, il est préférable de laisser au Québec le soin de décider.
Singh dit que le leadership fédéral a fait défaut sur cette question et il sait que certains députés conservateurs souhaitent également que leur parti prenne une position plus ferme contre cette loi.
« Nous allons regarder ce que les candidats ont à dire et je pense que la communauté sikh soutiendra les candidats qui défendent les droits de l’homme et disent que c’est inacceptable et ils s’opposeront au projet de loi 21. »
Le Conseil national des musulmans canadiens, ainsi que l’organisation sikhe, sont parmi les parties qui ont contesté la loi devant les tribunaux, la qualifiant de discriminatoire.
En ce qui concerne la course à la direction du Parti conservateur, il est encore tôt, car les candidats ont jusqu’au 19 avril pour se déclarer.
Le député très en vue Pierre Poilievre se présente, tout comme sa collègue représentante de l’Ontario Leslyn Lewis. Le député indépendant de l’Ontario Roman Baber, qui est connu pour s’être prononcé contre les fermetures de COVID-19, est également dans la course.
Un candidat potentiel qui devrait entrer dans la course et qui a fait connaître sa position contre le projet de loi 21 est le maire de Brampton, Patrick Brown.
Dans le sillage de l’enseignant québécois qui a été retiré de la classe en vertu de la loi, Brown a dénoncé la règle comme étant discriminatoire et a déclaré que la liberté de religion est un principe fondamental qui doit être défendu.
Il a été le fer de lance d’un effort pour que les villes, y compris la sienne, qui abrite de nombreux résidents sikhs, s’engagent à verser 100 000 $ pour le combat juridique.
M. Brown a déclaré lors du briefing COVID-19 de la ville mercredi que sa décision de participer à la course sera prise prochainement.
« Je crois certainement que je dois prendre une décision dans les prochains jours, étant donné que la course a déjà commencé ».
– Ce rapport de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 9 mars 2022.