Ce que les entreprises de télécommunications canadiennes doivent prendre en compte pour élaborer un plan de crise
Les grandes entreprises de télécommunications canadiennes sont maintenant chargées d’élaborer un plan pour atténuer l’impact des futures pannes et autres scénarios d’urgence. Selon un ancien cadre des télécommunications, le risque existe de créer une situation où le réseau d’un concurrent est submergé et où le service est finalement dégradé.
L’ancien directeur financier de Telus, Robert McFarlane, estime que même si l’élaboration d’une stratégie visant à garantir que les téléphones de chacun puissent fonctionner sur d’autres réseaux en cas de panne est « tout à fait logique », les fournisseurs de services de télécommunications devront adopter une approche très réfléchie.
Il ajoute qu’un défi supplémentaire consistera à déterminer si un fournisseur doit ou non favoriser ses propres clients par rapport à ceux qui l’utilisent comme solution de secours en cas d’urgence.
Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a rencontré le chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri, et les dirigeants de plusieurs autres fournisseurs de services de télécommunications lundi après-midi et a demandé aux entreprises de mettre au point un plan de crise.
Ce plan comprend des accords sur l’itinérance d’urgence, un cadre d' »assistance mutuelle » pendant les pannes et un protocole de communication pour « mieux informer le public et les autorités pendant les urgences en matière de télécommunications. »
La réunion a été convoquée en réponse à la panne de service généralisée de Rogers la semaine dernière, qui a duré au moins 15 heures, voire plusieurs jours dans certains cas, privant de nombreux Canadiens de l’accès aux soins de santé, aux services de police et aux services bancaires.