Annonce de sanctions contre l’Iran au Canada
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré jeudi que le Canada ajoute d’autres responsables et entités iraniennes à la liste des sanctions.
Grâce à ces mesures, 17 personnes et trois entités ne pourront plus entrer au Canada ou faire des affaires avec la plupart des entreprises canadiennes.
Ces sanctions visent les responsables iraniens qui ont commis ou permis des violations des droits de la personne à l’égard des femmes, ou qui ont perpétué la désinformation, a déclaré Mme Joly.
La liste comprend Mohammad Javad Zarif, le récent et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Iran, à qui des groupes canadiens avaient demandé d’être sanctionné.
Elle comprend également Saeed Mortazavi, le procureur qui a ordonné la torture de Zahra Kazemi,
Joly a déclaré qu’il était particulièrement important d’énumérer Mortazavi.
« Mon message au régime iranien est que nous n’avons pas oublié et que nous n’oublierons jamais, et c’est pourquoi nous imposons ces nouvelles sanctions », a déclaré Joly dans une interview jeudi matin depuis Séoul, en Corée du Sud.
Les nouvelles sanctions s’appliqueront également au Brig.-Gen. Amir Hatami, ancien ministre iranien de la défense et conseiller principal de l’actuel commandant en chef.
Sont également sur la liste Peyman Jebelli, le chef du radiodiffuseur d’État, et Hossein Shariatmadari, le rédacteur en chef du journal Kayhan, contrôlé par l’État, que le bureau de Joly accuse de publier régulièrement de la propagande antisémite, de nier l’Holocauste et de menacer les alliés du Canada.
Un haut responsable des prisons, Gholamreza Ziaei, figurera sur la liste, tout comme le conseiller principal du gouvernement, Ali Larijani. Un commandant des forces de police du sud-ouest de l’Iran, Manouchehr Amanollahi, figure également sur la liste.
Les personnes figurant sur la liste verront leurs avoirs détenus au Canada gelés, alors qu’Ottawa tente de mettre en œuvre une nouvelle loi visant à saisir ces avoirs et à les distribuer aux victimes et aux défenseurs des droits de l’homme.
Plus tard dans la journée de jeudi, les ministres du cabinet fédéral devraient donner plus de détails sur la série de sanctions annoncées vendredi dernier, qui visent à interdire aux membres de haut rang du Corps des gardiens de la révolution iranienne d’entrer au Canada, à vie.
Cette décision fait suite aux pressions croissantes exercées par les conservateurs et les membres de la diaspora iranienne au Canada pour que l’ensemble de cette organisation soit inscrite sur la liste des groupes terroristes, ce qui, selon les experts, n’est pas faisable.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 13 octobre 2022.