Actualités GNL : La C.-B. annonce de nouvelles règles et approuve le projet mené par Haisla
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a accordé une autorisation environnementale à une autre installation côtière de GNL, tout en annonçant de nouvelles règles en matière d’émissions pour l’industrie.
Le projet Cedar LNG approuvé, dont le coût est estimé à 3,2 milliards de dollars, est une installation d’exportation flottante électrifiée située à Kitimat et développée par la nation Haisla, en partenariat avec la Pembina Pipeline Corporation. Elle a été décrite comme la première installation d’exportation de GNL au Canada appartenant majoritairement à des autochtones.
« Il s’agit d’une étape importante qui honore l’engagement de notre gouvernement à respecter l’autodétermination et la Déclaration sur les droits des peuples autochtones », a déclaré le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, dans un communiqué.
« Déjà proposée comme l’une des installations les moins polluantes au monde, nous travaillerons en partenariat pour réduire davantage les émissions du projet. »
Le soutien du gouvernement néo-démocrate aux projets de GNL a été un point sensible pour les groupes environnementaux, y compris la Fondation David Suzuki, qui a averti que l’industrie est en passe de devenir « la plus grande source de pollution climatique dans la province ».
Parallèlement à l’approbation environnementale de Cedar LNG – qui s’accompagne de 16 conditions juridiquement contraignantes, dont certaines visent à atténuer les impacts environnementaux – les autorités de la Colombie-Britannique ont dévoilé mardi de nouvelles mesures destinées à réduire les émissions de l’industrie et à aider la province à atteindre ses objectifs en matière de climat.
Ces mesures comprennent l’obligation pour les installations de GNL de passer un test d’émissions au cours du processus d’évaluation et de disposer d’un « plan crédible » pour parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2030, a déclaré le ministère de l’Environnement et du Changement climatique dans un communiqué de presse.
En outre, la province établit un plafond réglementaire d’émissions pour l’industrie pétrolière et gazière. Les fonctionnaires ont déclaré que les détails ne sont pas encore disponibles, mais qu’ils seront décidés à la suite de consultations avec les Premières nations, les groupes industriels et syndicaux, les organisations environnementales et d’autres parties prenantes.
Les mesures relatives au GNL font partie d’un nouveau cadre d’action énergétique qui s’appuie sur le plan CleanBC de la province, dont l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport aux niveaux de 2007 d’ici 2030. Le dernier rapport de responsabilité du gouvernement, publié en novembre 2022, reconnaît que la province n’est pas sur la bonne voie pour atteindre cet objectif.
« Notre nouveau cadre d’action énergétique nous aidera à atteindre nos objectifs climatiques et à construire un meilleur avenir pour tous les Britanno-Colombiens, en particulier pour nos enfants et nos petits-enfants, dans une économie fondée sur l’énergie propre », a déclaré M. Eby.
« Notre travail sur la crise climatique et notre engagement envers la prochaine génération exigent que tout le monde, y compris le secteur pétrolier et gazier, fasse sa part pour réduire les émissions. Il nous faut également ouvrir une nouvelle voie avec des projets d’énergie propre sur lesquels les gens et les communautés peuvent compter. Nous pouvons et devons faire les deux.
L’industrie pétrolière et gazière, qui est responsable d’environ 20 % de toutes les émissions de la province, a pour objectif de réduire ses émissions de 33 à 38 % par rapport aux niveaux de 2007 d’ici à 2030.